Gregory Julio Desbonnes, 37 ans, d’origine franco-guadeloupéenne: mon expérience en tant qu’étudiant puis comme travailleur professionnel au Québec.

Je suis né en France et j’ai vécu mes neuf premières années en Guadeloupe, mais avant de venir au Canada, je vivais en France. Juste après le baccalauréat, je suis entré à l’emploi de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et j’y suis resté dix ans; c’était une position confortable, mais ce n’était pas tout à fait en phase avec ma personnalité ou mes aptitudes. Ce rêve de venir en Amérique était toujours vivant dans un coin de mes pensées, si bien qu’un matin, de retour d’un voyage en Thaïlande où j’avais eu l’occasion de faire le point, je ne suis dit : allez, passe à l’action!

Québec Métiers d’avenir

À Paris, lors de Journées portes ouvertes consacrées à l’immigration au Canada, j’ai ramassé un magazine. Dedans, on y trouvait le témoignage d’expatriés Français. Ils faisaient mention de Québec Métiers d’avenir. J’ai appelé l’organisme et j’ai entamé les procédures, avec leur service d’accompagnement. Tout au long de mon parcours, ils m’ont orienté. Partir de Paris pour s’installer en région québécoise, retourner aux études, faire une reconversion professionnelle, cela représente beaucoup de changements; QMA a été une référence pour moi. Ils m’ont fait part d’informations pertinentes, comme par exemple, comment ouvrir un compte bancaire, chercher un logement adéquat, comprendre les types d’épiceries sur le territoire, etc.

Le secret du succès

J’ai obtenu mon diplôme en 2020 en Santé, assistance et soins infirmiers (SASI). Une grande fierté pour moi ! Je constate que d’autres étudiants étrangers ayant débuté leur formation à la même époque ont vite abandonné. Pour moi, le secret du succès réside dans une réflexion approfondie avant le retour à l’école et une bonne préparation aux défis que cela représente. C’est ce qui a nourri ma détermination malgré les difficultés, les périodes où je m’ennuyais de ma famille.

Au Centre de formation professionnelle

Au Centre de formation professionnelle Vision 20 20, à Victoriaville, j’ai été surpris et ravi par la belle proximité avec les enseignants ; ils nous communiquent même leurs courriels pour leur écrire directement. J’ai appris une foule de choses passionnantes sur le cœur humain et le fonctionnement des différents organes du corps.

Parmi les défis auxquels j’ai dû faire face au cours de ma formation, il y a eu à comprendre le système de santé québécois et à apprendre à utiliser des mots et des expressions typiques du Québec afin que les personnes âgées me comprennent. Les stages m’ont permis de mettre en pratique mes nouvelles compétences. Cela a contribué à mon intégration professionnelle. J’y suis arrivé!

Cela fait deux ans que je suis sur le marché du travail. Je suis employé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec-Université Laval. Comme infirmier auxiliaire, j’ai de bonnes conditions de travail, l’assurance d’un emploi assuré, la protection d’un syndicat, même s’il faut se résoudre à accepter les heures supplémentaires, c’est imposé à tous les travailleurs de la santé en période de pénurie de main-d’œuvre au Québec. Auparavant, j’ai travaillé dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), mais je préfère l’ambiance d’un hôpital, où jusqu’à maintenant j’ai évolué en chirurgie et à l’urgence. Tous les jours, je me sens utile. Je fais la différence dans la vie de mes patients.

Au quotidien, comme infirmier auxiliaire, je vois au bien-être des patients ; je consulte les dossiers, je contrôle les signes vitaux, j’administre les médications, je change les pansements, etc. Mes journées sont bien occupées, je ne vois presque pas passer le temps. J’aime prendre soin des gens. C’est un métier essentiel très gratifiant dans lequel je m’épanouis.

Travailler dans le domaine de la santé…

Travailler dans le domaine de la santé, c’est ce dont je rêvais depuis que je suis enfant. C’est un métier de cœur. En venant au Québec et en retournant à l’école en formation professionnelle, j’ai pu réaliser mon rêve, et je ne suis pas déçu.

Dans le futur, maintenant que j’ai obtenu ma résidence permanente, j’envisage de retourner étudier à l’université afin d’aller chercher davantage de compétences.