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    Avant tout, il faut croire en ses rêves !


    Armel Yonzoua Kuibou


    Mécanique industrielle de construction et d'entretien
    Carrefour Formation Mauricie formation professionnelle
    Mauricie

    Une des réalités dont on parle peu lorsqu’il est question des étudiants étrangers qui décident de s’expatrier pour leur formation, c’est la pression de réussir qu’ils ressentent en mettant les pieds au Québec. « Mes parents au Cameroun, mes frères et sœurs, ils ont cru en moi et m’ont aidé à financer ce projet, raconte Armel Yonzoua Kiubou, 28 ans, reconnaissant. Je ne pouvais pas les décevoir! »

    Du Cameroun au Canada

    Avant la pandémie, de 2015 à 2019, le nombre d’immigrants camerounais au Canada a augmenté de 45 %, pour atteindre 2 950 nouveaux résidents permanents, selon Statistique Canada. Bien que la crise du coronavirus ait eu un effet assurément significatif sur ces chiffres, le Cameroun demeure l’un des principaux pays de naissance des nouveaux arrivants africains.

    Armel Yonzoua Kiubou a grandi à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, entouré de ses huit frères et sœurs. Sa mère demeure à la maison et son père est professeur d’économie. Le jeune homme, élève modèle et grand sportif, rêve de venir étudier au Québec alors qu’il étudie à l’école technique. Comment cette idée lui est-elle venue en tête? Son établissement d’enseignement a été rénové en partenariat avec le Canada; le Québec et ses technologies à la fine pointe font rêver les étudiants.

    C’est lorsqu’Armel termine, quelques années plus tard, une formation professionnelle en génie électrique et informatique industriel à l’Institut universitaire des sciences, des technologies et de l’éthique (IUSTE), un établissement privé à Yaoundé, que le « projet Québec » refait surface. « C’est en considérant le lien entre mon profil d’étude et l’avantage que pouvait m’apporter la formation professionnelle en mécanique industrielle au Québec que je me suis décidé. Cela me permettait de combler mes manques. Au Cameroun, il y a d’importants retards en ce qui concerne la technologie. »

    Faire ses valises

    Armel a entrepris les démarches pour venir étudier au Canada dès le secondaire. Sa première demande s’est soldée par un refus. « Mais les choses ont changé il y a deux ans, relate-t-il. D’abord, ma grande sœur est établie à Québec depuis 2010, elle m’a proposé de m’aider et de m’orienter. En outre, Québec Métiers d’avenir m’a épaulé avec le visa. » Le jeune homme ajoute qu’il n’a pas hésité à faire appel à l’organisme du début à la fin de sa formation : « Si j’avais des soucis, je leur écrivais. J’obtenais toujours des réponses. »

    S’intégrer dans un nouveau pays

    À l’école, Armel a des camarades qui l’aident à s’intégrer dans la société et à comprendre le patois du Québec. Il goûte la poutine qu’il apprécie et adopte. Les fins de semaine, il descend à Québec chez sa sœur, mariée et mère de trois enfants, où il retrouve une vie de famille. « J’ai choisi un centre de formation en Mauricie, car je ne voulais pas me retrouver dans une trop grande ville. J’aime Shawinigan, c’est calme, et j’ai été très bien accueilli. Je me suis installé dans une chambre d’étudiant. À ce moment-là, je ne pensais qu’à me concentrer sur mes études. »

    Malheureusement, la pandémie survient et l’école ferme, à peine deux mois après son arrivée au Québec. « Je me sentais isolé et loin de ma famille et mes amis. Heureusement qu’avec les technologies et réseaux sociaux on peut garder le contact. »

    L’enseignement individualisé

    Armel a bénéficié de l’enseignement individualisé au Carrefour formation Mauricie, le centre de formation professionnelle de la Commission scolaire de l’Énergie, à Shawinigan. C’est une méthode d’enseignement qui permet l’accueil d’étudiants à plusieurs périodes de l’année, explique Armel qui a entrepris sa formation le 7 janvier 2020 accompagné de six autres nouveaux élèves. « Comme on est responsable de notre cheminement, on évolue à notre propre rythme, on n’est pas retardé par le rythme plus lent de la classe ou par autres étudiants. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on n’est pas laissé à soi-même, mais guidé par les enseignants. Il y a toujours quelqu’un pour répondre à tes questions, que ce soit en classe ou en atelier. » Armel a été ravi par l’esprit de créativité qu’on retrouve ici et la qualité de la formation individualisée: « C’est une formule très souple : moi qui avais déjà suivi des formations des secteurs connexes au Cameroun, qui possédait la théorie, j’ai pu me concentrer sur les aspects manuels et terminer mon DEP en un an, alors que la durée estimée de la formation de 1800 heures est de 17 à 22 mois. Ce mode d’enseignement requiert cependant une bonne dose d’autonomie et de discipline. C’est un avantage si on est un bon travailleur. »

    Un métier : mécanicien industriel

    Souvent appelé mécanicien d’entretien de machinerie industrielle ou mécanicien d’entretien, le mécanicien industriel vérifie le fonctionnement d’un équipement industriel. Il répare des systèmes d’entraînement et des convoyeurs, des systèmes automatisés, des moteurs et des pompes, des circuits hydrauliques et pneumatiques. Il installe la machinerie d’une chaîne de production en usine.

    « C’est un métier passionnant où l’on touche un peu à tout et dans lequel on se retrouve à résoudre des problèmes, explique Armel. Cela demande un esprit logique et analytique. C’est un domaine qui évolue, alors il faut être prêt à se mettre constamment à niveau avec les nouvelles technologies. Être mécanicien industriel, c’est aussi travailler avec ses mains, avec des taches de soudure par exemple. Personnellement, mon intérêt était déjà là dans l’enfance, j’aimais démonter, réparer, comprendre ce qui ne fonctionnait pas avec un appareil défectueux. »

    Le plan d’Armel

    L’adaptation aux conditions climatiques et la difficulté d’être loin de sa famille n’ont pas eu raison de la motivation d’Armel. Ni le système impérial qui n’a plus cours au Cameroun. Depuis la fin de son stage, il travaille à temps plein comme mécanicien chez Laurentide Re/sources, dans sa région d’adoption. Il vit en appartement, a acquis une première voiture et fait des économies pour acheter une maison. Lui qui se concentrait uniquement sur ses études à son arrivée se permet aujourd’hui de développer ses relations d’amitié et d’envisager de recommencer à jouer au soccer.

    Lorsqu’il était étudiant dans son pays natal, Armel avait commencé à travailler à son compte en réalisant des installations électriques domestiques et de menus travaux de réparation. « J’ai la fibre entrepreneuriale et, de venir ici pour étudier et travailler, cela nourrit mes ambitions. J’ai tellement de projets et d’objectifs! »

    En terminant, Armel, que faut-il comme aptitudes pour oser l’aventure des études à l’étranger? « Il faut vraiment être patient lorsqu’on décide de faire un projet comme venir au Canada, car les délais sont souvent longs. Être bon travailleur et aimer le métier qu’on cherche à faire. Avant tout, il faut croire en ses rêves. »

    « À mon arrivée, il n’y avait que mes études qui comptaient. Je ne me permettais pas de développer mes amitiés. Toute mon énergie était concentrée sur l’idée de réussir. »

       

    La réalisation de cet article est le fruit d’une collaboration entre Compétences Québec et Québec métiers d’avenir. Ce portrait fait partie de la série Diversité FPT, une initiative soutenue par la Fondation RBC et réalisée par Compétences Québec. Cette série vise à proposer une diversité des points de vue sur la formation professionnelle et technique au Québec et les métiers spécialisés au Québec.

     
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