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    Infirmière auxiliaire de cœur !


    Fleur Lemoine


    Santé, assistance et soins infirmiers
    Centre de formation professionnelle des métiers de la santé
    Montréal

    Fleur Lemoine est infirmière auxiliaire. Pour cette Française de 26 ans, la formation professionnelle a été une porte d’entrée pour le Québec et vers un emploi essentiel gratifiant et payant. Témoignage.

    Fleur Lemoine est née en 1995 à Bayonne, une ville du Pays basque, une région du sud-ouest de la France. Après le collège, elle a obtenu un brevet d’études professionnelles (BEP) en santé et social puis un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) en coiffure. Elle a ensuite travaillé comme préposée à l’entretien dans un hôpital puis avec les personnes âgées en tant qu’auxiliaire familiale.

    Adolescente, elle s’intéressait déjà au Canada. Son copain de l’époque avait vécu quelques années à Sherbrooke. Ensemble, ils forment le projet de revenir s’y établir. Le couple se sépare, mais, pour Fleur, le souhait d’immigrer au Québec demeure.

    Organiser sa venue au Québec

    C’est une publicité vantant la formation en santé et soins infirmiers propulsée par Québec Métiers d’avenir (QMA) que lui avait envoyée une copine qui a fait connaître ce service d’accompagnement personnalisé pour étudier en formation professionnelle au Québec. « Les conseillers de QMA m’ont rassurée et guidée pendant la période de préparation et l’organisation de mon projet d’études. Ils m’ont aussi fait part de conseils, notamment pour apporter les bonnes choses dans mes valises, car j’ai débarqué au Canada en plein hiver. »

    Choisir la formation professionnelle québécoise

    Une démarche de retour aux études hors du pays natal demande un engagement sans réserve de la part de l’étudiant, selon Fleur : « Cela exige des qualités d’adaptation, de persévérance. Il faut se fixer des objectifs et veiller à y parvenir. En fait, il faut s’investir émotionnellement dans notre réussite. » Elle fait valoir que les programmes de formation professionnelle au Québec ont l’avantage d’être facilement accessibles : « Il n’y a pas de concours d’entrée comme pour beaucoup de formations en France. »

    Le SASI

    La jeune femme s’est inscrite au Centre de formation professionnelle des métiers de la santé, à Kirkland, pour la formation en santé, assistance et soins infirmiers (SASI) d’une durée de 1800 heures réparties sur 18 mois, dont 22 semaines en stage. Son parcours a été ponctué de réussites et d’échecs, de hauts et de bas, où il lui a fallu reprendre quelques évaluations difficiles afin d’obtenir toutes les compétences requises.

    « Le système éducatif est génial ici!  Il n’y a pas de hiérarchie entre l’enseignant et l’élève, mais plutôt une saine communication, de l’entraide et un accompagnement constant. Les enseignants s’investissent pour notre réussite. Ils ne comptent pas leurs heures. D’autre part, j’ai apprécié qu’il y ait autant de théorie que de pratique lors des stages, les évaluations sous forme de questionnaire à choix multiples (QCM) et enfin la qualité des manuels scolaires. »

    Infirmière auxiliaire : une vocation

    En collaboration avec les médecins et les infirmières, les infirmiers et infirmières auxiliaires prodiguent différents soins aux patients; par exemple, elles prennent les signes vitaux, font des ponctions veineuses, changent des pansements, distribuent des médicaments, etc. Ce sont les professionnelles en soins qui agissent le plus près du patient.

    C’est un métier très gratifiant, commente Fleur : « J’ai toujours eu cette vocation, prendre soin des gens. Me sentir utile m’apporte du bonheur. Alors c’est naturellement que je me suis dirigée vers la santé. Un métier en relation d’aide est fait pour ceux et celles qui aiment l’humain sans porter de jugement, avec empathie. » Évidemment, d’autres arguments ont influencé son orientation professionnelle : d’excellentes perspectives d’emploi, un bon salaire et la possibilité de poursuivre ses études par la suite.

    Les débuts sur le marché du travail

    Après l’obtention de son diplôme, Fleur est entrée à l’emploi du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), où elle a pu constater les réalités du métier tout en négociant avec les règles sanitaires en période de pandémie.

    Après avoir réussi l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec en avril 2021, elle s’est réorientée en agence, ce qui l’amène à travailler un peu partout au Québec. Ce qui a motivé son choix? L’avantage salarial et l’absence d’heures supplémentaires.  « Je choisis mes mandats, souvent à durée indéterminée. Actuellement, je travaille à Trois-Pistoles. »

    Surmonter les contraintes

    Étudier loin de sa famille et sans aide financière, Fleur Lemoine l’avoue d’emblée, fut une période difficile : « Mes parents m’envoyaient assez d’argent pour mon loyer et quelques factures, mais ils ne savaient pas que je ne pouvais pas manger tous les jours. » Pour boucler son budget, l’étudiante a trouvé une place de fille au pair, ce qui lui procure un logement à proximité de son centre de formation. « Je m’occupais de trois jeunes garçons, le soir après les classes, mais, six mois après mon arrivée, leurs parents ont mis fin à mon engagement. »

    En plus du stress de trouver un nouveau logement en colocation, Fleur a dû acquérir une voiture pour se rendre à l’école. Devant la pénurie de colocations offertes dans le sud-ouest de l’île de Montréal, elle a accepté l’offre d’une collègue de classe de l’héberger. Quelques mois plus tard, elle a déménagé au centre-ville de Montréal pour la période de stage. « La distance avec ma famille, être loin, seule, c’était pénible par moments, surtout l’hiver et en période de fêtes. Mon défi fut d’être totalement présente à la formation, malgré les moments de déprime. »

    Des projets plein la tête

    Aujourd’hui, Fleur habite Montréal avec son conjoint, Français expatrié lui aussi. Ensemble, ils ont le projet de devenir bientôt parents et souhaitent s’acheter une maison. Le couple a bien hâte d’obtenir sa résidence permanente, ce qui ne devrait pas tarder. La jeune infirmière songe également à retourner aux études au collégial.

    Pour elle, il ne fait pas de doute que son aventure en vaut la peine : « J’encourage tout le monde à sortir de sa zone de confort. D’autant plus qu’en ce moment il y a des bourses intéressantes dans certains domaines où la main-d’œuvre manque. Hormis la formation, partir et quitter tout ce qu’on connaît est la plus grande des écoles. Comme j’aime dire, voyager c’est découvrir le monde, mais c’est d’abord se découvrir soi-même. C’est une rencontre avec soi-même que l’on s’offre et c’est la plus enrichissante des expériences. »

    « Partir étudier pour l’étranger, c’est apprendre à vivre seule. À apprivoiser la solitude et s’autosuffire. Pour moi, cela a été l’occasion de me confronter à ma peur de l’abandon et à me dépasser, à grandir. » – Fleur Lemoine, infirmière auxiliaire

    « Durant mon BEP en santé et social, en France, j’ai effectué un stage en CHSLD et j’avais passé une journée entière à accompagner une infirmière. Je suis tombée dans les pommes dès qu’on a changé le pansement d’une mamie. J’étais rentrée le soir en disant à ma mère qu’au moins je suis fixée, je ne serai jamais infirmière ! Comme quoi il ne faut jamais dire jamais, on ne sait pas ce que la vie nous réserve. » – Fleur Lemoine, infirmière auxiliaire

     

    La réalisation de cet article est le fruit d’une collaboration entre Compétences Québec et Québec métiers d’avenir. Ce portrait fait partie de la série Diversité FPT, une initiative soutenue par la Fondation RBC et réalisée par Compétences Québec. Cette série vise à proposer une diversité des points de vue sur la formation professionnelle et technique au Québec et les métiers spécialisés au Québec.

     
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