Sylvie Ngoma-Ikouna Govaerts, française d’origine congolaise, a vécu et travaillé 20 ans en France avant d’envisager la formation professionnelle au Québec. Formée et diplômée, elle travaille comme assistante dentaire dans la région de l’Outaouais depuis quatre ans, tout en entrevoyant un avenir paisible et stimulant au Québec. Elle a gentiment répondu à nos questions.
Sylvie, pourquoi vouliez-vous changer de métier ?
J’ai une formation d’agente de sûreté aéroportuaire et j’ai exercé cette profession pendant onze ans. C’est un métier très exigeant physiquement; il faut soulever des charges, faires les fouilles. À cinquante ans, je me sentais épuisée. Je me voyais mal continuer longtemps dans ce domaine, et puis j’ai vécu un épisode de chômage. J’en ai profité pour me questionner sur mon avenir professionnel. J’ai réfléchi, discuté avec les membres de ma famille —je suis mariée et j’ai quatre enfants — et l’idée de retourner étudier et de me réorienter a fait tranquillement son chemin. J’avais des économies, le goût de vivre une nouvelle expérience et de la détermination. J’étais prête pour ce défi !
Qu’est-ce que vous a attirée au Québec ?
Je suis de nature sociale, et prendre soin des autres fait partie de mes forces. Il y a aussi des membres de ma famille qui travaillent en santé, alors l’idée d’une formation dans ce secteur m’apparaissait comme un choix naturel. En France, mais aussi dans différents pays européens (Belgique, Luxembourg, etc.), je n’ai trouvé ni cours ni établissement offrant des places disponibles qui correspondait à mes besoins.
Au hasard des recherches, mon fils a découvert le site de Québec métiers d’avenir (QMA) et le Diplôme d’études professionnelles (DEP) d’Assistance dentaire. Une formation courte, concrète et axée sur le marché du travail : ce que je recherchais. Mes enfants et mon mari m’ont encouragée à entrer en contact avec eux et à postuler.
Ensuite, j’ai regardé beaucoup de vidéos du Québec ; j’admirais les grands espaces, les forêts propices à la randonnée, les lacs, les rivières, etc. Rapidement, je me suis dit : pourquoi pas ? Huit semaines plus tard, je recevais une réponse positive de QMA et j’enclenchais les démarches pour déménager afin de suivre ma formation.
Qu’est-ce qui vous a fait choisir la formation professionnelle du Québec ?
C’est une formation complète et bien cadrée, si bien que le métier n’a pas de secret pour nous au bout du processus. J’ai apprécié la disponibilité des professeurs, les cours enrichissants, la pratique et la théorie enseignées avec beaucoup de sérieux.
Enfin, ma formation au Centre de formation professionnelle Portages-de-l’Outaouais s’est conclue par un stage, et j’ai été embauchée dès l’obtention de mon diplôme. D’ailleurs, tous mes collègues de classe ont trouvé un emploi.
Quelle aide concrète vous a apporté Québec métiers d’avenir ?
Ils m’ont accompagnée du début à la fin, des démarches administratives jusqu’à l’achèvement de mes études. Ils m’ont donné de nombreux « tuyaux » en matière de logement, d’organisation, de fonctionnement de la société québécoise, etc. Je les ai trouvés irréprochables et très compétents.
Avec le recul, qu’avez-vous retiré de cette expérience ?
Au départ, ce fut pour moi un grand dépaysement et l’éloignement avec ma famille a été difficile, mais rapidement, j’ai été conquise par la chaleur des gens et l’accueil des Québécois. Aujourd’hui, j’ai un bon emploi, des amis, les membres de ma famille viennent passer du temps au Québec, ou alors je leur rends visite en France ; c’est que du bonheur !
Quels conseils partageriez-vous avec des personnes qui, comme vous, envisagent une reconversion professionnelle au Québec ?
Je suis arrivée une semaine avant le début des classes, ce qui m’a laissé du temps pour trouver mes repères et arriver bien reposée au premier jour d’école ; c’est une chose que je recommande.
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