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Pour Émeline, le travail, c’est du gâteau !


Émeline Beaudrillart


Pâtisserie
Centre de formation professionnelle Calixa-Lavallée
Montréal

Chaque matin depuis un an, Émeline Baudrillart se rend travailler chez Fous Desserts, une petite pâtisserie du Plateau Mont-Royal, à Montréal. Elle se fait un café, se change, puis discute du programme de la journée avec ses collègues avant de se lancer dans la production de desserts. « Il y a les livraisons à réceptionner, la préparation des bases de gâteaux, les crèmes avant la pause du midi que nous prenons tous ensemble. En après-midi, on reprend la production et tout s’enchaîne très vite. On termine la cuisson des biscuits, on fait le ménage, la plonge. » Et arrivée à la maison, après cette journée bien remplie, est-ce que la pâtissière cuisine? « Oui, et même des desserts! », nous confie-t-elle avec un éclat de rire.

 

Émeline Baudrillart, 33 ans, est native de Franche-Comté, une région culturelle et historique de l’est de la France. Ses deux parents sont musiciens. « J’ai commencé la musique à huit ans puis je n’ai jamais arrêté. C’était comme un chemin tout tracé jusqu’aux études supérieures. »

 

Métier : harpiste

La musique est un domaine qui exige énormément d’efforts. Il est difficile d’y gagner sa vie, même avec une licence de musicologie, nous confie la jeune femme : « Mon instrument, la harpe, est original. Conséquemment, il y a moins de demandes pour les harpistes. Je faisais des concerts avec des ensembles d’instruments anciens, de musique classique, cependant même en enseignant, je n’arrivais pas à en vivre, à être autonome, si bien que je me suis mise à réfléchir à mon avenir professionnel. »

 

Voyages et réflexion

Au moment où elle se questionne, Émeline vient visiter sa sœur à Montréal, puis entreprend un long voyage sac à dos en Amérique du Nord, avant de revenir dans la métropole du Québec. « Je suis vraiment tombée en amour avec Montréal. C’est une ville où j’ai l’impression de pouvoir être pleinement moi-même. C’est devenu clair à un certain moment dans mon esprit : il faut que je vive à Montréal, alors j’ai entrepris des démarches pour obtenir un permis voyage travail (PVT), ce qui m’a permis de travailler au service à la clientèle dans des cafés-boulangeries. »

 

Retour en classe

Après deux ans, l’idée d’apprendre un nouveau métier s’est imposée à elle. Après des recherches, son choix se porte vers l’École Hôtelière Calixa-Lavallée, à Montréal-Nord. « J’ai souhaité faire une reconversion professionnelle là où il y aurait toujours de la demande : le domaine de la restauration, commente-t-elle. De courte durée et avec un minimum de frais, la formation professionnelle est le parcours qui s’intégrait le mieux dans mon rythme de vie, me permettant de continuer à travailler à temps partiel et d’aller chercher rapidement des compétences professionnelles. » Le centre de formation professionnelle l’oriente vers Québec métiers d’avenir. L’organisme l’aide à obtenir le permis d’études. Émeline apprécie alors avoir un seul interlocuteur pour toutes les démarches administratives qui sont souvent laborieuses.

 

La dent sucrée!

Pourquoi Émeline s’est dirigée en pâtisserie? « Je me suis posé la question : Qu’est-ce qui me fait le plus de bien dans ma vie? Qu’est-ce que j’aime faire? Cuisiner et faire de la pâtisserie en particulier me procure énormément de satisfaction. Ce rêve d’être pâtissière était finalement peut-être envisageable. Et puis, j’ai la dent sucrée! »

La future pâtissière débute sa formation à l’École Hôtelière Calixa-Lavallée en août 2020 : « Malgré toutes les contraintes sanitaires liées à la pandémie, les enseignants ont vraiment fait en sorte que nous bénéficions d’une formation exceptionnelle. Les cours sont dynamiques, bien construits et toujours pertinents. Il y a une belle progression dans les apprentissages. »

 

Partir de France

Partir de la France pour s’installer au Québec apporte son lot de défis. Pour Émeline, l’organisation s’est faite de façon assez naturelle, aidée en partie par la présence de sa sœur et de son amoureux, mais sur le plan émotionnel, elle confie avoir vécu une première année chargée : « Il faut s’adapter à la météo, aux saisons, au rythme de vie… Accepter les périodes de doute, de tristesse, notamment avec l’éloignement de notre famille, de nos amis restés en France. Cela m’a demandé beaucoup d’ajustements. » Au bout d’une année, la jeune femme considère que les choses se sont placées et qu’elle a aujourd’hui un bon réseau autour d’elle. « Mes parents ont été toujours positifs et rassurants, cela a facilité les choses. »

 

Stage et premier emploi

À la fin de son DEP, Émeline a fait un stage chez Fous Desserts, une pâtisserie reconnue de Montréal proposant croissants, chocolats palmiers, gâteaux et davantage. Après des vacances en France, elle y commence un nouvel emploi. Elle s’y est rapidement bien intégrée : « L’important c’est d’être disponible à 120 %! » conseille-t-elle.

 

Le secret de son succès

Pour réussir un projet d’études à l’étranger, Émeline croit à la motivation et à la patience : « Les démarches sont laborieuses et peuvent être stressantes. Immigrer et se créer un nouveau réseau est difficile. Ensuite, tout dépend le futur que l’on se souhaite. Si, comme moi, on désire rester au Québec pour y vivre, il faut faire preuve de persévérance lors des démarches administratives. » Selon son expérience, Émeline suggère de bien s’organiser avant le départ : trouver un logement, puis se renseigner sur les banques et les compagnies téléphoniques. « Ces trois étapes-là sont la base d’une bonne installation, je pense. »

 

Passion : pâtisserie

Le métier de pâtissière, Émeline en est accro : « C’est un domaine qui fait une grande place aux cinq sens : le geste du pâtissier qu’on perfectionne, les parfums, l’esthétique, car on mange aussi avec les yeux. Chez Fous Desserts, c’est un cadre où je me sens bien, un lieu bienveillant, créatif et où le travail d’équipe est enrichissant. » C’est un travail exigeant physiquement, mais Émeline dit s’être habituée. « Pour moi qui suis de nature anxieuse, c’est un métier qui apaise mon esprit et me met en action. J’aime aussi l’adrénaline que cela m’apporte et le sens de l’organisation que je ne croyais pas avoir au départ, mais que j’ai développé. » Pour elle, fabriquer de beaux produits constitue une source de fierté. Parallèlement, elle a aussi démarré une petite entreprise sur Instagram, la.patisserie.d.emi, où elle peut aussi exprimer sa créativité.

 

Le regard de l’employeur :

Selon Hiroko Fukuhara, gérante chez Fous Desserts, Émeline apporte une présence amicale et positive dans son contexte de travail. C’est une belle énergie dans l’équipe. Elle soutient que la formation reçue par Émeline convient bien à la pâtisserie où beaucoup de choses sont faites, des croissants aux biscuits et chocolats, en passant par les desserts en mousse. Elle a une belle curiosité et un réel intérêt pour la pâtisserie.

Fous Desserts est une pâtisserie située sur le Plateau Mont-Royal qui existe depuis 1995. Elle propose de délicieuses pâtisseries européennes aux influences japonaises.

 

Son bilan

L’aventure de la formation professionnelle au Québec fut très positive pour Émeline: « Les formations sont multiples, bien pensées, et la vie au Québec est incroyablement douce et confortable. »

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